cole.trickle FONDATEUR
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| Sujet: Laure Manaudou a encore frappé ! Mer 28 Mar 2007 - 18:54 | |
| Laure Manaudou avait déjà réussi ses Championnats du monde avec l'or au 400 m et l'argent au 100 m dos. Mercredi, elle a marqué l'histoire en remportant le 200 m nage libre avec un record du monde à la clé en 1'55''52. Encore un podium pour Manaudou, qui décroche mercredi sa troisième médaille. «C'est vraiment une belle surprise»«Tout le monde se demandait pourquoi j'arrivais à passer 1'58'' au 200 m du 400 m et je n'arrivais pas à faire moins de 1'57'' au 200. Maintenant j'ai répondu à toutes les questions.» Et les réponses de Laure Manaudou sont cinglantes avec une deuxième médaille d'or, une troisième dans les Championnats avec l'argent sur le 100 m dos et un record du monde en 1'55''52 sur le 200 m nage libre. «Elle fait un très grand 200 m avec deux filles qui battent le record du monde et une troisième à 1'56''94, se réjouit Philippe Lucas. Sur la course, Laure fait ce qu'il faut, elle prend les devants et derrière, il faut tenir. Elle a été très forte.» Le «gros casse», comme le nomme son coach, a été très bien préparé avec d'abord une impasse sur la demi-finale du 50 m dos. «Hier (mercredi), cela a marqué les autres, quelque part. Et puis, on l'a laissé inscrite au 50 dos jusqu'au dernier moment et on l'a enlevée au dernier moment.»Le mental encore et toujours. Federica Pellegrini a battu le record du monde la veille. La pression a changé de camp. A la ligne d'eau n°2, Laure Manaudou connaît sa stratégie par cour. Il reste à la tenir. Annika Lurz part en trombe en 27''06 au premier 50 mètres, la Française suit à treize centièmes. Et elle accélère pour passer en tête au 100 mètres en 56''24. «Philippe (Ndlr : Lucas) m'avait dit de rester à côté d'elles au premier 100 m et j'ai vu que j'étais devant, je me suis un peu affolée, raconte la championne olympique. Philippe m'avait dit que les derniers 50 m, c'étaient les miens, j'ai donné tout ce que j'avais.» Au 150 mètres, elle possède 1''05 d'avance sur le record du monde, mais l'Allemande se rapproche. Se faire mal, Laure Manaudou connaît. Elle n'est pas reine du 400 m pour rien. «Le 200, ce n'est pas dans son style de nage, techniquement ce n'est pas la course adaptée. Mais si elle passait vite au 100, après elle a l'habitude de souffrir, d'aller au bout, souligne son coach. Je lui dis si tu souffres, quand tu as mal, passes au-delà de la douleur, et surtout dis-toi une chose c'est que les autres vont aussi avoir mal.» Et le message est bien passé. Laure Manaudou tient, s'arrache et gagne avec 16 centièmes d'avance sur Annika Lurz et relègue Federica Pellegrini à 1''45 ! «Plus de saveur que le 400»«A l'arrivée, j'étais concentrée sur mon temps, je cherchais mon nom, ma place parce que je voyais l'Allemande qui était à côté de moi et je ne savais pas si j'avais gagné. Je suis restée bloquée sur le panneau. Cette victoire a plus de saveur que le 400 parce que je ne m'y attendais pas, je n'avais pas de pression, relate la championne, radieuse. Mais le 400 restera ma plus belle victoire parce que c'est ma course, là c'est vraiment une belle surprise. Cela ne peut être que positif pour le reste de la semaine. Je n'échangerai pas mon record du monde d'aujourd'hui contre celui du 400 m dimanche car le 400 m, je sais que je réussirai à le battre. Le 200 m, je ne suis pas sûre.» Le 400 m, c'est le soulagement. Le 200 m, c'est la joie. Elle est entrée dans l'histoire. Et ce n'est plus une question franco-française. Les journalistes australiens sont venus voir le phénomène. Mais elle n'est pas encore vraiment entraînée sur la distance linguistique et dans un anglais balbutiant, elle a rougi et lancé : « I hope my eight hundred is better.» Même en anglais, better, elle connaît. | |
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